•  

    votre commentaire

  • ACTE I

    Séthi, alors Pharaon en Égypte, voit d'un mauvais œil l'expansion du peuple hébreu. Suite à une prédiction, il décide de faire assassiner tous les premiers nés hébreux. L'ordre est lancé, le massacre a lieu.

    Une jeune mère, qui vient d'accoucher, essaye de dissimuler son fils premier né. Elle est juive et s'appelle Yokébed. Contrainte, elle décide de se défaire de son enfant dans l'espoir de lui sauver la vie. Elle le dépose dans un berceau en osier qu'elle laisse à la volonté divine le long du fleuve. Le cœur de Yokébed est déchiré.

    Bithia est la soeur de Pharaon. Son vœu s'exauce. Le long du Nil où elle se baigne, elle aperçoit le panier et y découvre l'enfant. Elle ne résiste pas et décide de le sauver et de le prendre pour fils. Elle le surnomme Moïse qui, en égyptien, signifie "sauvé des eaux". Elle supplie son frère Séthi de lui accorder cette adoption. Séthi, qui ignore qu'il s'agit d'un hébreu, accepte. Ramsès, fils de Pharaon, et Moïse grandissent ensembles d'égale à égale.

    Néfertari est de sang royal comme Ramsès. Elle, Moïse et Ramsès se connaissent depuis leur enfance. Nefertari est éprise de Moïse et espère l'épouser, mais d'un autre côté, elle est consciente que Ramsès sera le futur pharaon et qu'elle devra elle-même se plier à son rang en l'épousant : le cœur de Nefertari est torturé entre l'amour qu'elle porte à Moïse et son devoir de se soumettre à un mariage de raison.

    Moïse, devenu grand, se rendit vers ses frères, et fut témoin de leurs pénibles travaux. Il vit un Égyptien qui frappait un Hébreu. Il tua l'Égyptien.

    La condamnation de Moïse fait grand bruit, quatre femmes pleurent son exil : Yokébed qui perd ainsi tout espoir de revoir son fils, Bithia qui l'a élevée, Néfertari qui est profondément éprise de lui et sa sœur Myriam. Pharaon souffre de l'absence de Moïse et ressent de terribles remords. Il est très malade et finit par rendre son dernier souffle sans revoir Moïse. Son fils Ramsès lui succède aussitôt et organise déjà sa future vie.

    Après avoir erré dans le désert, Moïse atteint de justesse une oasis. Pas très loin, il y a un puits vers lequel il se dirige. Il arrive à un moment où des jeunes filles se font importuner par des nomades de passage. Malgré l'épuisement, la fatigue Moïse trouve la force de les défendre et va jusqu'à puiser de l'eau pour elle. Pour le remercier de sa générosité, les femmes invitent Moïse sous la tente de leur père qui l'accueille à bras ouverts.

    Jethro, le patriarche qui n'a que des filles, adopte Moïse dans son clan et lui propose d'épouser l'une de ses filles. Moïse ému accepte d'épouser l'ainée.

    Deux mariages se font simultanément, celui de Moïse et de Séphora en pays nomade et celui de Ramsès et de Néfertari en Égypte.

     

    ACTE II

    Moïse est devenu berger. Alors qu'il observe un buisson ardent, une voix se fait entendre, c'est celle de Dieu. Il lui ordonne de faire sortir les hébreux d'Égypte et de les conduire vers une autre terre plus à l'Est. Moïse ne peut se soustraire à la volonté de Dieu et part donc pour exécuter la volonté de Dieu.

    Ramsès règne en tyran, mais bientôt il sera confronté à Moïse, l'envoyé de Dieu. Le peuple qui aime Moïse le soutien, mais Ramsès possède une armée puissante. Moïse met Ramsès en garde et lui ordonne de libérer son peuple. Mais Ramsès n'en a cure, il défie Moïse qui le menace. Commence alors une lutte entre les deux hommes : le pouvoir de Dieu contre celui des puissances égyptiennes.

    Moïse annonces à Ramsès que dix plaies s'abattront sur le Royaume d'Égypte, dont la mort des premiers nés Egyptiens. Le jeune fils de Ramsès et de Néfertari meurt. Vaincu, Ramsès laisse alors Moïse et les siens s’en aller.

    Les hébreux sont désormais libérés de leurs conditions d'esclaves. Yokébed, Bithia, Myriam et Aaron le frère de Moïse l'accompagnent, ainsi que Josué que Moïse aime comme un fils. Mais il reste des obstacles à franchir ! Devant la mer Rouge, Moïse prie Dieu pour leur permettre de traverser. Le miracle se produit, Moïse à l'aide de son bâton écarte les eaux. Les soldats Egyptien ont reçu l'ordre d'assassiner Moïse mais les eaux se referment devant eux : les Egyptien sont ainsi arrêté par la main de Dieu.

    Moïse se rend à la montagne de Dieu. Dieu lui parle à nouveau. Transfiguré, Moïse apporte les deux tables de la loi, celle des dix commandements. Mais lorsqu'il descend de la montagne ses frères ont repris l'ancien culte égyptien. Moïse les ramène à la raison et leurs cite les 10 Commandements.


    votre commentaire
  • Avec le recul, l'idée d'adapter pour la scène... et en musique, le texte qui nous restitue le chemin que Moïse fit de sa naissance jusqu'au Mont Sinaï, où il délivra à son peuple les dix Paroles de "Celui qui fut, est et sera", m'apparaît comme le parcours cers une utopie absolue.

    Comment oser, en effet, mettre en scène cet épisode du Livre sans une bonne dose d'insouciance et de naïveté ? Comment oser se mesurer à un texte mille fois traduit, mille fois adapté, mille fois commenté. Un texte qui est le socle de la culture monothéiste, la base de nos lois universelles.

    Et pourtant depuis le début, aucun de nous, jamais, n'a hésité, n'a flanché. Et le spectacle est là. Là, depuis des mois, pour des années sans doute et, je l'espère, bientôt dans de multiples pays.

    "Les Dix Commandements" porte l'émotion dont tous, chanteurs, danseurs, musiciens, chorégraphes, costumiers, perruquiers et techniciens de la troupe, nous avons pris conscience lorsque pour la première fois en Juillet 2000, dans la cour de récréation d'un lycée parisien nous avons débuté les répétitions.

    Le décor était tracé sur le sol à la craie, les statues égyptiennes étaient figurées par des chaises d'écoliers, le trône de Pharaon par un pupitre et les lumières étaient celles du chaud soleil de Juillet. Il pleuvait parfois et comme des écoliers, nous nous réfugiions sous le préau attendant que l'ondée passe, profitant de cette intimité particulière pour mieux nous connaître. Musulmans, Juifs, Chrétiens et les autres, venant de toutes les cultures issues du Livre, nous avons été, je le crois, sans en prendre consicence, transcendés par ce texte fondateur profondément enraciné dans nos mémoires et dans nos gènes. Si profondément parfois que pour beaucoup d'entre nous, il était dissimulé, comme sorti de nos mémoires.

    Il était tôt le matin de la première répétition et ils étaient là, un peu tremblant, à s'observer les uns les autres, prenant conscience tout à coup de "l'énormité" du projet en écoutant les premières chansons du spectacle "...Je laisse à l'abandon, Il s'appellara Moïse...". Et pendant que j'expliquais ma vision de l'adaptation (coeur serré, moi aussi) je pouvais lire dans les yeux de ceux que je ne connaissais pas bien encore et qui allaient devenir mais amis, la découverte du poids de la responsabilité qui allait leur incomber.

    Leur diversité était dans leur nom, Ahmed, Daniel, Pablo, Aziz, Lisbeth et les autres ; et dans leur nom, déjà était le sens que je voulais donner à notre "comédie musicale".

    Tu es Moïse, tu es Myriam, toi Ramsès, et toi Seti. Tu es Aaron, Josué, toi Bithia et toi Néfertari. Tu es Yokebed. Vous les Egyptiens et vous les Hébreux. Vous allez vous haïr, vous combattre pour enfin vous aimer et mieux vous comprendre. Apprendre que dans le Livre et les Paroles qui nous ont été données sur le Mont Sinaï, il n'y a pas de place pour la haine.

    Vous allez, au plus profond de vous-même, saisir et éclairer pourquoi, même en vous mesurant les uns aux autres dans l'exemplarité d'une démonstration voulue par l'Eternel, vous êtes et serez toujours des frères et des soeurs, tous issus du lit d'Abraham, tous enfants du feu de l'Alliance.

    Le chant et la danse peuvent aussi servir à ça.

    Elie Chouraqui


    votre commentaire
  •  

    Cher Elie, le 4 mai 1999, j'ai déjeuner avec toi pour la première fois. Tu m'as raconté ton histoire, je t'ai raconté la mienne...On a parlé de cinéma, de Scorsese et Marlon Brando... On a parlé volley-ball et football aussi. On a aussi parlé de musique et de "comédie musicale"... De spectacle vivant et de liberté. Et puis on a parlé de Moïse... C'est là que tout a commencé, les chansons... Et l'aventure. Pour tout ce qu'il nous resteà vivre et à écrire ensemble, Merci.

    Pascal Obispo

     

    Pascal, j'avais dix ans, je crois, quand pour la première fois j'ai vu "Les Dix Commandements" de Cécil B. De Mille. Depuis... C'est-à-dire depuis quelques années, périodiquement, je revois le film et mon plaisir est à chaque fois renouvelé. Le scénario de cette rencontre entre Dieu et Moïse est l'absolu de la création, qu'elle soit divine ou artistique. Et l'idée de revisiter au cinéma ce chapitre de la Bible dans une version plus réaliste et plus modeste a même à plusieurs reprises traversé mes rêves. Et puis, il y a eu notre rencontre, nos conversations, nos rêves partagés et cette envie de spectacle qui est née. Et surtout lorsque je t'ai parlé du projet pour la première fois, j'ai vu dans les yeux le plaisir qui devrait illuminer les miens lorsque j'avais dix ans. Merci d'être là.

    Elie Chouraqui


    votre commentaire
  • Aborder les Dix Commandement, c'est retrovuer l'origine commune des trois religions monothéistes, chrétienne, juive et musulmane.

    Les Dix Commandements, c'est aussi une des plus belles histoires de tous les temps. La richesse dramaturgique de la vie de Moïse a déjà inspiré les plus grands, Cécile B. De Mille, Stever Spielberg... Nous avons voulu, modestement, apporter notre pierre à l'édifice en traduisant, en musique, l'émotion continue dans cette merveilleuse épopée.

    Et le changement de millénaire, à la symbolique puissante, nous a semblé être le moment idéal.

    Dans les églises, les synagogues, les mosquées, partout, les hommes chantent... Le chant est sacré.

    Alors, lorsque l'idée des "Dix Commandements" est venue, un spectacle musical pour raconter cette histoire est devenu une évidence.


    votre commentaire
    • Mise en scène : Elie Chouraqui
    • Musique : Pascal Obispo
    • Textes : Lionel Florence et Patrice Guirao
    • Chorégraphie : Kamel Ouali
    • Décor : Giantito Burchiellaro
    • Costumes : Sonia Rykiel
    • Label de production : 7 ART
    • Producteurs : Elie Chouraqui, Dove Attia et Albert Cohen

    La première représentation a eu lieu au Palais des Sports de Paris en octobre 2000.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique