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Par twilighteuse93 le 11 Décembre 2009 à 18:11
Louis XIV (Louis Quatorze, ou, jusqu'au XVIIe siècle inclus, Louis Quatorzième), prénommé à sa naissance Louis-Dieudonné et surnommé par la suite le Roi-Soleil ou Louis le Grand . Il est, du 14 mai 1643 jusqu’à sa mort, roi de France et de Navarre, le troisième de la maison de Bourbon de la dynastie capétienne. Louis XIV a régné pendant 72 ans: il est le chef d'État qui a gouverné la France le plus longtemps et le monarque qui a régné le plus longtemps en Europe.
Louis XIV est né à Saint-Germain-en-Laye en 1638. Ses parents, Louis XIII et Anne d’Autriche, attendaient désespérément la naissance de leur premier enfant depuis plus de vingt ans. Surnommé "Dieudonné", le futur roi était donc plus que désiré. Mais seulement cinq ans plus tard, Louis XIII décède, laissant seuls son fils et sa femme. Cette dernière obtient alors la régence du pays, aidée de Mazarin, tandis que Louis XIV devient roi de France.
L’éducation du roi est prise en charge par Mazarin, lequel influence considérablement le jeune enfant. Il lui trouve plusieurs grands précepteurs, mais Louis XIV n’est pas un élève très assidu et préfère des activités plus concrètes, telles que la danse, l’art ou la stratégie militaire.Dans son enfance, Louis XIV échappe à plusieurs reprises à la mort :
- À 5 ans, il manque de se noyer dans un des bassins du jardin du Palais-Royal. Il est sauvé in extremis.
- À 9 ans, le 10 novembre 1647, il est atteint de la variole. Dix jours plus tard, les médecins n’ont plus aucun espoir mais le jeune Louis se remet "miraculeusement".
- Le 30 juin 1658, le roi est victime d’une grave intoxication alimentaire lors de la prise de Bergues dans le Nord. Le lundi 8 juillet, on lui donne les derniers sacrements et on commence à préparer la succession mais Guénaut, le médecin d’Anne d’Autriche, lui donne un émétique à base d’antimoine et de vin qui guérit encore une fois "miraculeusement" le roi.
D’un point de vue général, l’enfance du Roi n’est pas très heureuse, car profondément marquée par les événements de la Fronde : à partir de 1648, le parlement et la haute noblesse, puis le prince de Condé se révoltent contre le pouvoir, obligeant la famille royale à fuir sans cesse, sous les affronts et la violence. Anne d’Autriche regagne finalement la capitale en octobre 1652, puis rappelle Mazarin en 1653, mettant un terme aux insurrections.
Témoin des événements, le jeune Louis XIV en est quelque peu traumatisé. C’est sans doute la raison pour laquelle il mènera plus tard un règne absolutiste, affaiblissant toujours le pouvoir de la noblesse. Le 7 juin 1654, il est sacré roi à Reims mais préfère, pour l’instant, laisser les rênes du royaume entre les mains de Mazarin. Pendant ce temps, il parfait son initiation militaire auprès de Turenne. En 1659, la guerre franco-espagnole prend fin avec la signature du traité des Pyrénées. En respect de l’une des closes de cet accord, Louis XIV épouse Marie-Thérèse d’Espagne.Mazarin meurt en 1661, laissant au roi toutes les ficelles du pouvoir. Ce dernier décide alors, désormais, de régner seul, sans Premier ministre. Cette décision d’un pouvoir absolu ne l’empêche pas de s’appuyer sur des hommes de confiance, dont il sait s’entourer et qui sont principalement issus de la bourgeoisie. Plusieurs conseils, tels que celui des finances, à la tête duquel sera placé Colbert, guident ainsi le jugement du roi. Comme pour montrer sa détermination et inspirer le respect parmi ses hommes, Louis XIV fait arrêter et condamner le surintendant des finances, Fouquet.
De même, le roi s’applique à organiser un réseau d’intendants afin d’être informé de tous les événements du royaume, tant économiques qu’humains. Les parlementaires perdent également leur pouvoir d’autrefois, désormais limité au simple enregistrement des édits. Poursuivant cette politique de centralisation, Louis XIV prive les états provinciaux de leur autorité, ou va même jusqu’à les supprimer.
Le roi se lance par la suite dans de grandes réformes et édits. Le Code Louis, pouvant s’assimiler à un code civil, est promulgué en 1667, le Code criminel en 1670, le Code forestier en 1669, l’ordonnance de commerce en 1673 et le Code noir, portant sur l’esclavage, en 1685.
Outre l’organisation de son règne, Louis XIV est un homme qui attache une importance capitale à l’image du royaume. Ce n’est donc pas par hasard qu’il a choisi le Soleil comme emblème. C'est l'astre qui donne vie à toute chose, mais c'est aussi le symbole de l'ordre et de la régularité. Il régna en soleil sur la cour, les courtisans et la France. En effet, les courtisans assistaient à la journée du roi comme à la course journalière du soleil. Il apparaît même déguisé en soleil lors d'une fête donnée à la cour. D’une prestance exceptionnelle, il veut que le pays rayonne à tous les niveaux, autant que lui-même.
Depuis son enfance, il s’est toujours passionné par l’art et la culture, bien que n’étant pas un grand intellectuel. Aidé de Colbert, il s’applique ainsi à valoriser ce domaine au sein du pays, en fondant tout d’abord l’Académie royale de peinture et de sculpture (1655), puis la Petite Académie (qui deviendra l’Académie des inscriptions et belles-lettres), l’Académie royale d’architecture, l’Observatoire et bien d’autres encore. Louis XIV se fait également le mécène de nombreux artistes, tels que Lully, Racine ou Molière.
Parallèlement, il applique son désir de grandeur et de rayonnement culturel à l’architecture. C’est ainsi que naissent, entre autres, la colonnade du Louvre, l’hôtel des Invalides et la future place Vendôme. C’est aussi dans cette optique qu’il fait agrandir le château de Versailles et lui donne ainsi une splendeur sans pareille. Il en fait d’ailleurs le centre du royaume en y installant définitivement la Cour en 1682.
Louis XIV ne conçoit pas son règne sans conquête. Louis XIV a ainsi consacré 32 années sur 54 à faire la guerre. Sur son lit de mort, il confesse au futur Louis XV « j'ai trop aimé la guerre ». Tout commence avec la modernisation de l’armée française, placée sous la responsabilité de Le Tellier puis de son fils, Louvois. Cette totale réorganisation militaire accroît considérablement la force et l’enthousiasme de l’armée. Avec elle, le roi marche tout d’abord vers les Pays-Bas, déclenchant la guerre de Dévolution (1667-1668). Grâce à cette première entreprise, il obtient Lille et une partie de la Flandre. Le conflit est suivi de la guerre de Hollande, qui commence dès 1672 et se conclut en 1678 par la paix de Nimègue. Le roi détient désormais la Franche-Comté, mais s’est trouvé un ennemi en la personne de Guillaume d’Orange.
Louis XIV ne s’en tient pas là. La politique des "réunions" qu’il applique, et par laquelle il annexe Strasbourg et le Luxembourg, fait naître de nouvelles tensions internationales. De plus, lorsqu’il révoque l’édit de Nantes, il se met à dos l’Allemagne et les puissances protestantes. C’est dans ce contexte que débute la guerre de la ligue des Augsbourg (1688), qui ne s’achève qu’en 1697, avec la signature des traités de Ryswick.
Malgré l’affaiblissement du royaume, lié au coût des campagnes militaires, Louis XIV approuve le testament de Charles II et provoque la guerre de Succession d’Espagne. Cette fois, le conflit, qui prend fin avec le traité d’Utrecht en 1713, finit de vider les coffres du pays.Louis XIV a de très nombreuses maîtresses, parmi lesquelles Louise de La Vallière, Marie Angélique de Fontanges, Madame de Montespan, Madame de Maintenon (qu'il épousa secrètement après la mort de la Reine, sans doute dans la nuit du 9 au 10 octobre 1683, en présence du Père de La Chaise qui donna la bénédiction nuptiale). Adolescent, il fait la rencontre d'une nièce de Mazarin, Marie Mancini. S'en suivra entre eux une grande passion, contrariée par le cardinal qui, conscient des intérêts de la France et des siens, préfère lui faire épouser l'infante d'Espagne. En 1670, Jean Racine s'inspira de l'histoire du roi et de Marie Mancini pour écrire "Bérénice".
Plus tard, le roi fait aménager des escaliers secrets dans Versailles pour rejoindre ses différentes maîtresses. Ces liaisons irritent la compagnie du Saint-Sacrement, un parti de dévots. Bossuet, comme Madame de Maintenon, tentent de ramener le roi à plus de vertu.
Louis XIV a de nombreux enfants légitimes et illégitimes.
De sa femme, Marie-Thérèse d'Autriche, le roi a six enfants (3 filles et 3 garçons) dont un seul survécut à l'enfance :
- Louis de France, fils de France, le grand Dauphin (1er novembre 1661 - 14 avril 1711
- Anne-Elisabeth de France, fille de France (18 novembre 1662 - 30 décembre 1662)
- Marie-Anne de France, fille de France (16 novembre 1664 - 26 décembre 1664)
- Marie-Thérèse de France, fille de France, la Petite Madame (2 janvier 1667 - 1er mars 1672)
- Philippe-Charles de France, fils de Francen duc d'Anjou (5 août 1668 - 10 juillet 1671)
- Louis-François de France, fils de France, duc d'Anjou (14 juin 1672 - 4 novemvre 1672)
De ses deux principales maîtresses, il eut 11 enfants légitimés :
De l'union du roi avec Louise de La Vallière naissent :
- Charles (1663-1672)
- Philippe (1665-1666)
- Marie-Anne, mademoiselle de Blois (1666-1739), mariée au prince de Conti
- Louis, comte de Vermandois (1667-1683)
De Madame de Montespan naissent :
- Louise-Françoise (1669-1672)
- Louis-Auguste, duc du Maine (1670-1736)
- Louis César, comte de Vexin (1672-1683)
- Louise-Françoise, mademoiselle de Nantes (1673-1743), mariée au duc de Bourbon
- Louise-Marie, mademoiselle de Tours (1674-1681)
- Françoise-Marie, mademoiselle de Blois (1677-1749), mariée à Philippe d'Orléans, le futur régent
- Louis-Alexandre, comte de Toulouse (1678-1737)
En 1679, l'affaire des poisons consomme la disgrâce dans laquelle Madame de Montespan, ex-favorite du roi était tombée quelques mois auparavant.
Le roi aurait eu d'autres enfants mais non reconnus dont :
- Avec Claude de Vin des Œillets :
- Louise de Maisonblanche (1676-1718)
Après plus d’un demi-siècle de rayonnement, le royaume sombre peu à peu. Afin d’assurer la succession au trône, le roi a décidé de légitimer ses enfants bâtards, qu’il a notamment conçus avec Mme de Montespan. La mort du Grand Dauphin, en 1711, suivie de celle de son petit-fils, le duc de Bourgogne l’affecte profondément et complique la situation. Après plusieurs jours d’agonie, Louis XIV s’éteint en 1715.
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Par twilighteuse93 le 11 Décembre 2009 à 16:40
Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon, née le 27 novembre 1635 à la prison de Niort et décédée le 15 avril 1719 à Saint-Cyr-l'École est une femme de la noblesse française. Plus connue comme Madame de Maintenon.
Françoise d’Aubigné est née le 27 novembre 1635 à la prison de Niort, geôle de son père Constant d'Aubigné, incarcéré pour dettes.
Françoise d'Aubigné passe les premiers mois de sa petite enfance, lorsque son père sort de prison de Niort, après la mort du <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Cardinal_de_Richelieu" title="Cardinal de Richelieu"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>cardinal de Richelieu, chez Mme de Villette, sa tante huguenote, au château de Mursay, au nord de Niort. Elle passe les douze années suivantes à la Martinique, dont elle garde un souvenir très fort.
À son retour en France, en 1647, Françoise découvre la mort de son père.
De retour en France, Françoise perd très vite aussi sa mère, qui vit dans la quasi-misère et doit faire des procès à la famille de son père. Elle est à nouveau prise en charge par sa marraine de Niort, Mme de Villette, protestante notoire. Mme de Neuillant, amie de la Reine mère, d'origine espagnole la récupère pour la reconvertir au catholicisme et abjurer sa foi <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Calviniste" title="Calviniste"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>calviniste par la force, avant de la placer au couvent des Ursulines de Niort, puis chez les Ursulines de la Rue Saint-Jacques à Paris. Elle y rencontre le chevalier de Méré, qui se prend d'affection pour celle qu'il nomme "la jeune indienne".
Quatre ans après son retour en France, en avril 1652, à l'âge de seize ans, Françoise d'Aubigné épouse l'écrivain humoriste Paul Scarron, de vingt-cinq ans son aîné, protégé de Madame de Neuillant, alors gouvernante des filles d'honneur de son amie la reine mère Anne d’Autriche. Fêtard et cultivé, ami de nombreux artistes, Scarron est partiellement paralysé depuis un bain nocturne dans la Seine en hiver. Il propose à une Françoise orpheline, sans le sou et fragilisée, de payer pour qu'elle puisse intégrer un couvent, ou de l'épouser.
"La belle Indienne" influence la deuxième partie de l'œuvre de Paul Scarron, qui fera ensuite fréquemment référence à la nécessité d'aller aux Indes et à la Martinique.
Madame Scarron devient l’animatrice du salon ouvert par son mari, très fréquenté par les écrivains de l'époque. Dès lors, elle se tisse un solide réseau de relations avec les beaux esprits du Marais parmi lesquels se trouvent <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Ath%C3%A9na%C3%AFs_de_Montespan" title="Athénaïs de Montespan"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Françoise 'Athénaïs' de Montespan, Ninon de Lenclos, <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Bonne_d%27Heudicourt" title="Bonne d'Heudicourt"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Bonne d'Heudicourt et bien d'autres.
En 1660, alors qu'elle a vingt-cinq ans, Scarron qui lui avait inculqué une grande culture, meurt en ne lui léguant que des dettes. De son mariage, Françoise avait gagné l’art de plaire et en avait conservé les relations; ainsi, Anne d’Autriche, sollicitée par des amis communs, accorda à la veuve Scarron une petite pension. À la mort de la reine mère, sa pension est rétablie grâce à Mme de Montespan, non encore favorite ; les deux femmes s'étaient rencontrées chez le maréchal d'Albret, cousin par alliance de Mme de Montespan et proche de Scarron. Si Mme de Montespan pensa à elle pour devenir la gouvernante des bâtards royaux, c'était parce que la veuve Scarron avait su la divertir et qu’elle était discrète, mais aussi et surtout parce que Françoise savait bien que l’on gagnait toujours à servir le Roi.
En 1669, sur la proposition de Mme d'Heudicourt, elle accepte la charge de gouvernante des enfants illégitimes du roi et de Mme de Montespan, alors qu’elle vient de refuser d'être la dame de compagnie de Marie Françoise de Savoie-Nemours, reine du Portugal. Elle s’installe donc à <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Vaugirard" title="Vaugirard"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Vaugirard et y rencontre pour la première fois le roi qui s’y aventurait pour voir ses enfants. Elle réapparaît à la cour en 1673 lors de la légitimation des bâtards royaux.
Le 27 décembre 1674, elle achète pour 150 000 livres, avec l'argent du roi, le château et le titre de Maintenon à <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Charles_Fran%C3%A7ois_d%E2%80%99Angennes" title="Charles François d’Angennes"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Charles François d’Angennes, marquis de Maintenon, qui fut gouverneur de Marie-Galante (le titre qu'avait convoité le père de Françoise). Les enfants bâtards du roi, d'abord élevés à Vaugirard, le sont ensuite dans le château de Maintenon. L'un d'eux accompagnera en 1691 <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Cavelier_de_la_Salle" title="Cavelier de la Salle"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Cavelier de la Salle dans l'expédition de trois navires en Louisiane, qui se termine par un fiasco.
Les traces écrites de sa véritable relation avec le roi la font remonter à 1675, même s'ils se sont rencontrés dès 1669. Sa faveur commença à se déclarer lorsque, en 1675, le roi la nomma « marquise de Maintenon ».
Elle s’acquitta avec succès de sa tâche puisque le roi lui conféra en 1680, la charge de « dame d’atour » de la dauphine. C’est à l’occasion de cette charge qu’elle se rendit à Barèges pour soigner le duc de Maine, franchissant le col du Tourmalet en 1675. Par la suite, tout s'accéléra, sa faveur grandit, elle forma avec le roi le vrai couple parental des bâtards, dont le duc de Maine.
La disgrâce progressive de Madame de Montespan, compromise dans l’affaire des poisons, la mort en couches de <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Mademoiselle_de_Fontanges" title="Mademoiselle de Fontanges"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Mademoiselle de Fontanges, dernière favorite du roi (qui avait l'âge d'être sa fille) puis, le 30 juillet 1683, celle de la reine Marie Thérèse d'Autriche, mettent fin au cas de conscience qui se posait à Mme de Maintenon concernant sa relation avec Louis XIV et lui permettent de prendre un ascendant grandissant sur le roi. Celui-ci, éternel amoureux, a besoin d'une femme, mais sa « conversion » l'incite à fuir le péché de la chair. Ne voyant pas d'utilité en une union politique avec l'infante Isabelle du Portugal ou la princesse Anne-Marie-Louise de Toscane, pourtant citées comme favorites pour le trône, le roi penche vite pour un mariage d'inclination avec celle qu'il aime raisonnablement.
Avec le soutien actif de l'Église de France, Françoise d'Aubigné, veuve Scarron, et âgée de près de cinquante ans, épouse secrètement, dans la nuit du 9 au 10 octobre 1683, le roi de France et de Navarre, « le plus grand roi du monde » selon les dires de Louvois. Ce mariage morganatique ne restera secret que pour le peuple. À la Cour, l'on sait bien ce qu'il en est : le roi passe une grande partie de son temps dans les appartements de sa femme et, lorsque madame de Maintenon se déplace en chaise à porteurs, les princesses doivent suivre immédiatement derrière. Ce qui fera dire à Madame de Maintenon : « Mon bonheur est éclatant ».
Mme de Maintenon fait planer sur la cour à la fin du règne de Louis XIV une ère de dévotion et d'austérité. On lui prête une grande influence sur le roi et sur la Cour, notamment concernant la décision ayant conduit à la <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/%C3%89dit_de_Fontainebleau" title="Édit de Fontainebleau"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>révocation, en 1685, de l’édit de Nantes, qui provoqua l’exode d'une grande partie des protestants, ou l’incitation au déclenchement de la guerre de Succession d'Espagne en 1701.
Il est sûr que son statut ambigu (elle était une simple mondaine en public, reine en privé, mais aussi collaboratrice, belle-mère et belle grand-mère) fut source pour elle d'une grande tension psychologique. Peu aimée de la famille royale, elle le fut encore moins des courtisans et du peuple qui lui prêtaient un pouvoir disproportionné et voyaient en elle le « mauvais génie » de Louis XIV.
Trois jours avant la mort du roi en 1715, Madame de Maintenon se retire jusqu'à sa propre disparition à Saint-Cyr dans la Maison royale de Saint-Louis, maison d'éducation pour jeunes filles nobles et désargentées fondée en 1686, où elle reçoit la visite du tsar Pierre le Grand (qui était "venu voir tout ce qui en valait la peine en France"). En 1793, la Maison royale devint un hôpital militaire pour finalement accueillir, de 1808 à 1940? l’École spéciale militaire de Saint-Cyr et, depuis les années 1960, le lycée militaire de Saint-Cyr.
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Par twilighteuse93 le 10 Décembre 2009 à 01:52
François de Bourbon-Vendôme, est le troisième et dernier enfant de César de Bourbon duc de Vendôme et de Françoise de Lorraine. Il né le 16 janvier 1616 à Paris et prend le titre de duc de Beaufort tout d’abord octroyé à son père.
François est un cousin du roi Louis XIV : tous deux ont le même grand-père, Henri IV. La différence vient du fait que Louis XIV descend de la branche légitime et le duc de Beaufort d’une branche illégitime, César de Bourbon étant le fils d’Henri IV et de sa maîtresse Gabrielle d’Estrées.
Le duc de Beaufort rentre très jeune dans l’armée, participant à l’expédition de Savoie en 1628. Il montre ses talents militaires plusieurs fois notamment au siège d’Arras.
Tout comme son père, François se méfie du cardinal de Richelieu et conspire contre lui. Cela déplaît beaucoup à Louis XIII qui lui en voudra beaucoup. Le duc de Beaufort devra fuir la colère de Richelieu en s’exilant quelques temps en Angleterre. Il ne revient en France qu’en 1642, à la mort du cardinal.
A la mort de Louis XIII en 1643, François de Bourbon se lie avec le Grand Condé, et mène plusieurs actions contre Mazarin comme « la Cabale des Importants ». Ces conspirations contre le premier ministre le feront arrêter la même année sur ordre d’Anne d’Autriche et le duc de Beaufort restera enfermé au fort de Vincennes jusqu’en 1648 date à laquelle il parvient à s’évader ! En 1649, François devient l’un des principaux acteurs de la Fronde.
Proche du peuple, le duc de Beaufort lutte à ses côtés, ce qui lui vaut bientôt le surnom du « roi des Halles ». Comme en 1643, le duc dénonce le gouvernement de Mazarin et sa tyrannie sur le peuple français.
En 1652, lors d’un duel, le duc de Beaufort tue son beau-frère le duc de Nemours qui l’avait provoqué en l’accusant de trahir la France et le roi.
En 1653, Louis XIV atteint sa majorité et parvient à mater la Fronde. Comme tous les princes qui s’étaient révoltés contre l’autorité royale, François de Bourbon se réconcilie avec la couronne.
Grand séducteur, considéré comme étant l'un des plus beaux hommes du royaume, le duc de Beaufort a à son actif de nombreuses conquêtes féminies ùais restera toujours célibataire, bien qu'il ait manqué d'épouser la soeur du grand Condé, Anne-Geneviève de Bourbon.
En 1654, François reçoit la charge d’Amiral de France et mène plusieurs actions sur la mer. En 1662, il commande la flotte française et remporte de nombreux succès contre les turcs en Méditerranée et en 1665, il bat à deux reprises les algériens.
C’est en combattant les turcs sur l’île de Crète et après s’être couvert de gloire, que le duc de Beaufort est tué pendant l’assaut du siège de Candie le 5 juin 1669.
Certains lui ont prêté une liaison avec la reine Anne d’Autriche. De là est né la légende comme quoi le duc de Beaufort serait le père biologique de Louis XIV ! La mort de François de Bourbon-Vendôme correspondant justement avec l’apparition du masque de fer, des bruits ont courus selon lesquels le prisonnier masqué serait le duc de Beaufort. Avant de mourir en janvier 1666, Anne d’Autriche aurait avoué au roi le terrible secret de sa naissance. Craignant qu’un jour cette affaire soit connue de tous, Louis XIV aurait alors fait « disparaître » le duc de Beaufort au siège de Candie pour, en réalité le faire enfermer sous un masque !
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Par twilighteuse93 le 10 Décembre 2009 à 01:05
Marie Mancini, né à Rome le 28 août 1639, était une nièce du <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Cardinal_Mazarin" title="Cardinal Mazarin"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>cardinal Mazarin, fille de Geronima Mazzarini et du baron Michele Mancini, et sœur de Laure-Victoire, Paul, Olympe, Philippe, Alphonse, Marie-Anne et Hortense Mancini.
Amenée de Rome à la cour de France par son oncle, Marie Mancini est réputée être le premier véritable (et platonique) amour du jeune Louis XIV. En juillet 1658, après le siège de Dunkerque, Louis XIV tombe gravement malade et Marie, pensant que la fin est proche, manifeste l'intérêt qu'elle a pour lui en versant des larmes qui ont fait date dans l'Histoire. De fait, ce sont ses pleurs qui attirent sur elle l'attention du jeune roi, attention qu'elle conserve ensuite par son esprit et sa culture, littéraire notamment.
Si certains, au même titre que le roi, voient dans ces larmes la preuve d’un amour désintéressé et sincère, d’autres, moins romanesques, y voient plutôt la déception d’une jeune femme qui, après avoir longtemps été le faire-valoir de sa sœur la comtesse de Soissons, voit sa campagne amoureuse menée à l’encontre de Louis s’anéantir. En effet, alors que Marie venait à peine de s’attirer l’attention du roi par son esprit brillant, elle apprend qu’il peut mourir d’une minute à l’autre. Elle qui avait tout misé sur l’amour de Louis, effleurant même le projet d’un jour monter sur le trône de France, voit ses fantasmes se dissiper, ses espoirs de revanche disparaître. Si elle était devenue reine, quelle revanche aurait-elle prise sur ses sœurs, sur son oncle, le cardinal Mazarin, et sur toute la Cour qui ne la prend pas au sérieux ! C’est pourquoi, durant le temps de la maladie du roi, Marie « se tua de pleurer », selon les mots de la Grande Mademoiselle.
Lorsque la Cour regagne Fontainebleau, Marie Mancini en est le point d'attraction, présidant aux fêtes et aux bals, succédant en ceci à sa sœur Olympe, qui avait précédemment la faveur du roi. Comme elle, Marie est une Précieuse, et entoure sa relation avec le roi d'un luxuriant imaginaire romanesque, inspiré de l'Arioste et du Tasse.
La mère du Roi, la reine Anne d'Autriche, et le cardinal Mazarin s'opposèrent à une éventuelle union des deux jeunes gens, qui aurait représenté une mésalliance inacceptable, d'autant plus que le cardinal est en pourparlers afin de négocier un mariage royal avec l'<a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Infante" title="Infante"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>infante Marie-Thérèse d'Autriche et que Marie n'aime pas beaucoup son oncle. Mazarin n'avait donc aucun avantage à faire en sorte que sa nièce devienne reine car à peine intronisée, elle l'aurait certainement congédié.
L'éloignement forcé de Marie pendant quelques mois, d'abord pour La Rochelle puis à Brouage, et sa dernière entrevue avec Louis XIV avant son départ de la cour, le 22 juin 1659, ont inspiré un vers célèbre de Racine dans sa tragédie Bérénice :
Vous êtes empereur, Seigneur, et vous pleurez !
(Bérénice, Acte IV, scène 5)
En 1661, Marie accepta d'épouser le prince Lorenzo Colonna, Louis XIV n'ayant rien fait pour la retenir en France. Elle partit vivre à Rome. Mais sa relation conjugale ne tarda pas à se dégrader. Après avoir donné trois fils à son époux, Marie estima pouvoir se soustraire à son devoir conjugal, tout en courant les galants. Les infidélités de son mari étaient par ailleurs connues, mais ce dernier, de caractère ombrageux et violent, n'en refusa pas moins la vie dissolue de sa femme. Craignant pour sa vie (à tort ?), Marie quitta époux et enfants pour parcourir l'Europe avec sa sœur Hortense Mancini, duchesse de Mazarin et de Philippe, duc de Nevers, son frère.
Elle mourut en 1715, mais Louis XIV refusa toujours de la revoir. Elle repose à l'entrée de l'église du Saint-Sépulcre de Pise.
Elle fut l'arrière-arrière-grand-mère du prince Camille Borghèse (1775-1832), second mari de Pauline Bonaparte (1780-1825).
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Par twilighteuse93 le 10 Décembre 2009 à 00:35
Philippe d'Orléans, né le 21 septembre 1640 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 9 juin 1701 au château de Saint-Cloud, est un prince de France, fils de Louis XIII et frère de Louis XIV.
Il porte différents titres : Monsieur, frère unique du roi, <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Fils_de_France" title="Fils de France"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Fils de France, duc d'Anjou (de sa naissance jusqu'en 1668) puis duc d'Orléans, duc de Chartres, de Valois, de Nemours et de Montpensier, de Châtellerault, de Saint-Fargeau et de Beaupréau, Pair de France.
Prince de Joinville, comte de Dourdan et de Romorantin, <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Liste_des_comtes_de_Mortain" title="Liste des comtes de Mortain"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>comte de Mortain, comte de Bar-sur-Seine, vicomte d'Auge et de Domfront, marquis de Coucy et de Folembray, marquis de Mézières, baron de Beaujolais, seigneur de Montargis, chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit.
Philippe, second fils du roi Louis XIII de France et de Navarre, et de son épouse l'infante Anne d'Autriche, naquit deux ans après la naissance de son frère Louis. D'abord titré <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Duc_d%27Anjou" title="Duc d'Anjou"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>duc d'Anjou à la naissance, il est héritier présomptif du trône du couronnement de son frère à la naissance du Grand Dauphin (donc de 1643 à 1661).
Il sera surnommé le petit Monsieur pour le distinguer de son oncle Gaston de France qui est alors surnommé le grand Monsieur. À la mort de Gaston en 1660 et à l'avènement de Louis XIV, Philippe portera pleinement son titre de Monsieur, frère du roi, et récupérera comme apanage le duché d'Orléans.
Dès son enfance (dont une partie sous la Fronde), Philippe montra son originalité, son jeu préféré étant de porter des robes et de se poudrer. Son éducation est confiée au précepteur royal François de La Mothe Le Vayer.
Il subit des brimades diverses pour en faire un garçon efféminé et faible, à l'opposé total de son frère. On l'amena régulièrement jouer avec un autre garçon de son âge, François-Timoléon de Choisy (futur abbé de Choisy), que la mère habillait aussi en robe sur ordre d'Anne d'Autriche dans le but de satisfaire le petit Monsieur. Même si ce sujet peut être atténué par le fait que porter des robes était à l’époque normal pour les garçons en bas âge (jusqu’à l'âge de six ans environ), Philippe lui en portera occasionnellement même à l'âge adulte, se déguisant en femme et aimant déguiser des femmes de la cour.
Mazarin avait aussi emmené en France ses neveux et ses nièces (les Mancini). Selon certains historiens, ce serait Philippe Mancini qui aurait initié le jeune duc d'Anjou au vice italien, comme on appelait les pratiques homosexuelles à l'époque.
Cette stratégie d'éducation des deux princes faillit toutefois jouer des tours à Mazarin et Anne d'Autriche lorsqu'en 1658 Louis XIV tomba gravement malade (suite à une intoxication alimentaire lors de la prise de Bergues). Des courtisans affluèrent alors autour de Philippe, premier dans l’ordre de succession. Néanmoins, Louis XIV survivra à cet épisode.
Par la suite, Philippe fut notoirement connu pour son <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Libertinage" title="Libertinage"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>libertinage, son homosexualité, ainsi que pour ses parures extravagantes et son train de vie dispendieux. Il aura plusieurs favoris dont le marquis de Châtillon, le comte de Guiche et surtout pendant trente ans le Chevalier de Lorraine. Ce dernier le manipulera jusqu'à sa mort, intriguant contre ses deux femmes (allant jusqu'à faire assassiner la première selon Saint-Simon), et obtenant toute sorte de faveurs dont les meilleurs appartements dans chacune des demeures de Monsieur ou encore prélevant des pots-de-vin sur les accords que celui-ci avait pu passer.
Malgré un courage indéniable au combat, Louis XIV ne lui laissa aucune marge de manœuvre ni aucun pouvoir. Philippe remporte des victoires de la guerre de Hollande (bataille de la Peene à Noordpeene en 1677) contre le prince d'Orange, ses troupes et les parisiens l'acclament. Par jalousie (ou par précaution), son frère lui enlève à partir de ce jour tout commandement militaire majeur. Cette bataille de la Peene sera donc son seul fait d'armes.
Monsieur restera toute sa vie écarté du pouvoir par le roi Soleil et se contentera de veiller sur l'<a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/%C3%89tiquette_de_la_cour_royale" title="Étiquette de la cour royale"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>étiquette à la cour. Ce culte de l'étiquette était presque maladif selon ses contemporains. Il se bat avec les autres personnages de la cour pour que les titres précis de chacun soient respectés ; par exemple, il se dispute avec les Condé pour être le seul à porter le titre de « Monsieur le Prince ».
Il se maria deux fois, deux mariages imposés par Louis XIV. Le premier, avec la princesse Henriette-Anne d'Angleterre devait resserrer les liens des deux pays. Cette dernière ne vivra que de fêtes et aura plusieurs amants, dont (selon les historiens) Louis XIV lui-même, ce qui irritera Philippe. De son côté, Henriette ne supporte pas les favoris de Monsieur. Ils auront tout de même trois enfants.
Alors qu'elle venait d'obtenir du roi l'exil du chevalier de Lorraine, Henriette meurt de façon plutôt mystérieuse à seulement 26 ans (des rumeurs d'empoisonnement par les favoris de Monsieur circulent aussitôt). Cette mort soudaine de Madame vaudra à <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Jacques_B%C3%A9nigne_Bossuet" title="Jacques Bénigne Bossuet"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Bossuet la célèbre oraison funèbre : « Madame se meurt, Madame est morte ».
Monsieur se marie ensuite le 19 novembre 1671 en la cathédrale de Châlons-en-Champagne avec la princesse Palatine qui se convertit rapidement au catholicisme pour l'occasion. Philippe ne s'intéresse pas beaucoup à elle (si ce n'est pour obtenir un héritier mâle). Il n'y a pas d'amour entre eux mais un respect mutuel, Philippe étant un mari plutôt conciliant. Ils auront trois enfants dont le duc de Chartres, futur régent et Mademoiselle de Chartres, future duchesse de Lorraine et de Bar, elle aussi régente. Après avoir eu ces trois enfants, ils se mettent d'accord pour s'épargner réciproquement le devoir conjugal.
Philippe de France meurt à Saint-Cloud le 9 juin 1701 d'une crise d'apoplexie, après une dispute avec le roi au sujet du mariage de leurs enfants.
En effet, le duc de Chartres (futur régent) avait été contraint d'épouser Mademoiselle de Blois sa cousine, bâtarde légitimée de Louis XIV, en l'échange de charges qu'il n'avait jamais reçues. Monsieur et son frère le roi se disputèrent donc des semaines au sujet de ces charges, et ces disputes aggravèrent la santé de Monsieur qui en mourut.
Le roi fut très affecté de sa disparition et en pleura beaucoup les jours suivants selon les chroniqueurs de l'époque. Malgré les vexations constantes qu'il avait fait subir à son frère, Louis XIV se serait, dit-on, senti coupable de sa mort. Cette tristesse ne fut partagée ni par le chevalier de Lorraine, ni par la Palatine dont la seule pensée fut de savoir comment ne pas finir au couvent ou retirée (comme la tradition et son contrat de mariage le lui imposaient) mais qui secrètement brûla elle-même les lettres écrites au duc par ses mignons afin de ne pas salir la mémoire de son époux.
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Par twilighteuse93 le 3 Décembre 2009 à 00:46
Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, Marquise de Montespan est née le 5 octobre 1640 au château de Lussac-les-Château et est morte le 26 mai 1707 à Bourbon-l'Archambault.
Fille de Gabriel de Rochechouart de Mortemart et de Diane de Grandseigne, Françoise, qui prit plus tard le nom d'Athénaïs sous l'influence de la préciosité, fut d'abord élevée au sein d'une abbaye située à Saintes, l'abbaye aux dames. Elle en sortit en 1658, sous le nom de Mademoiselle de Tonnay-Charente. Arrivée à la Cour de France peu après, grâce à l'intervention d'Anne d'Autriche (grâce à la tante de Françoise de Montespan, Anne de Rochechouart de Mortemart, qui fut une de ses camarades de jeu), la jeune fille est attachée au service d'Henriette d'Angleterre, belle-sœur de Louis XIV. Elle épousa en février 1663 Louis Henri de Pardaillan de Gondrin, marquis de Montespan, dont elle eut Marie-Christine de Gondrin de Montespan (1663-1675) et le duc d'Antin (1665-1736). Elle rencontra Louis XIV à l'automne 1666. Occupé de son amour pour sa favorite, Louise de La Vallière, il ne fit tout d'abord pas attention à elle. Mais lorsqu'elle se lia avec la duchesse, le roi, la rencontrant souvent chez sa maîtresse et chez la reine, remarqua sa conversation piquante, naturelle et enjouée. "À la plus surprenante beauté, elle joignait l'esprit le plus vif, le plus fin , le mieux cultivé, cet esprit héréditaire dans sa famille" dira Mme de Sévigné. Insensiblement, Louis XIV se laissa charmer par la belle marquise, mordante sans méchanceté et agréable conteuse. On convient que Mme de Montespan ridiculisait beaucoup de gens, uniquement pour amuser le roi. Ses sarcasmes n'étaient pourtant pas sans danger. Les courtisans les craignaient. Ils évitaient surtout de se laisser voir sous ses fenêtres quand Louis XIV était avec elle ; ils appelaient cela "passer par les armes". La marquise devint la maîtresse du roi en mai 1667. Son mari fit un scandale à la cour lorsqu'il apprit la nouvelle. Il fut promptement enfermé au For-l'Évêque, puis exilé sur ses terres, en Gascogne, d'où il ne sortit presque plus jusqu'à sa mort.
On s'aperçut bientôt de la liaison devenue intime qui existait entre elle et le roi. Elle eut un appartement à peu de distance de celui du monarque et les courtisans clairvoyants n'eurent pas de peine à expliquer pourquoi l'un et l'autre se dérobaient en même temps au cercle de la reine. La sensible La Vallière ne fut pas la dernière à s'apercevoir qu'elle n'occupait plus seule le cœur de Louis. Il n'y eut que la reine qui ne voulut pas s'en douter.
Madame de Montespan avait su la persuader de sa vertu. Ce fut en 1670 que sa faveur éclata officiellement lors d'un voyage en Espagne où elle fit une partie du voyage dans la voiture du roi et de la reine. Et lorsqu'elle montait dans la sienne, quatre gardes du corps entouraient les portières.
En 1674, Mme de La Vallière quitta la cour. Mme de Montespan devint alors la favorite en titre de Louis XIV. Elle fit supprimer la présence des filles d'honneur de la reine, tant par la crainte qu'elle avait devant le goût de la nouveauté de son amant - elle pouvait trouver plus d'une rivale parmi les jeunes personnes qui se succédaient rapidement - que par le souci de cacher la naissance des enfants nés de leur passion.
Ils eurent en effet huit enfants, parmi lesquels six furent légitimés et quatre atteignirent l'âge adulte :
- une fille, Louise Françoise (1669-1672),
- Louis Auguste de Bourbon, duc du Maine (1670-1736),
- Louis César de Bourbon, comte de Vexin, abbé de Saint-Germain-des-Prés (1672-1683),
- Louise Françoise de Bourbon, Mademoiselle de Nantes (1673-1743), épousa Louis III de Bourbon-Condé, duc de Bourbon, 6e prince de Condé,
- <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Louise_Marie_Anne_de_Bourbon,_Mademoiselle_de_Tours" title="Louise Marie Anne de Bourbon, Mademoiselle de Tours"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Louise Marie Anne de Bourbon, Mademoiselle de Tours (1674-1681),
- Françoise Marie de Bourbon, la seconde Mademoiselle de Blois (1677-1749), qui épousa Philippe d'Orléans, futur régent,
- Louis Alexandre de Bourbon (1678-1737), comte de Toulouse.
Elle confia alors leur éducation à Mme Scarron, la future Madame de Maintenon, qui devint par la suite sa rivale. Mais avec le temps, la marquise, fatiguée de cette gênante pudeur s'en débarrassa et ne prit plus la peine de dérober au public ses enfants.
L'empire que l'orgueilleuse maîtresse exerçait sur le cœur du roi la fit bientôt prétendre obtenir de l'autorité dans les affaires. Elle avait tant de moyens d'influer sur l'esprit du roi que de nombreux ministres et courtisans se soumirent à elle. On demandait et on suivait ses conseils. Louis XIV, lui-même abusé par la vivacité et l'apparente étourderie de la marquise, la montrait aux ministres comme une enfant. Cet enfant connut ainsi de nombreux secrets d'État. Mme de Montespan était également passionnée par le luxe qui, durant sa faveur, s'étendit partout, polit les mœurs, en les corrompant peut-être, imprima tant d'activité au commerce, aux manufactures, et donna un si grand essor au génie des beaux-arts. Il est permis de croire qu'elle a contribué à développer chez Louis XIV ce goût des grandes choses et de la magnificence. Le roi lui ayant fait construire à Versailles le majestueux château de Clagny, la marquise créa autour d'elle une cour brillante où dominait le bel esprit. Elle protégea notamment La Fontaine, Molière, et Quinault.
Avec l'âge, Louis XIV éprouvait le besoin d'une vie plus régulière, encouragé en ce sens par Madame de Maintenon, devenue entre temps l'amie du roi. Celle-ci, forte d'une réputation sans tache, empruntait la voix de la religion et de la morale pour ramener Louis de ses erreurs. Les sévères exhortations de Mme de Maintenon frappaient le roi par leur justesse ; mais habitué depuis longtemps à l'attrait du plaisir, il s'y laissait entraîner avec Mme de Montespan pour revenir ensuite déplorer sa fragilité auprès de Mme de Maintenon. Telle fut la cause de la jalousie réciproque entre les deux femmes. Louis XIV était lui-même obligé d'intervenir dans leurs querelles pour les raccommoder, pour les voir de nouveau se brouiller le lendemain. Mais c'est une troisième femme qui provoqua la disgrâce de Mme de Montespan. Louis XIV tomba éperdument amoureux de Mlle de Fontanges, âgée seulement de vingt ans. C'était une protégée de Madame de Montespan qui avait cru pouvoir retenir le roi en lui présentant une jeune oie blanche. Le piège se retourna contre elle. Mademoiselle de Fontanges se retrouva vite enceinte mais accoucha prématurément d'un petit garçon qui ne survécut pas. Elle fut à son tour prise d'un mal lent qui l'affaiblissait de jour en jour et finit par la tuer. Or cette mort précoce intervint en pleine affaire des poisons. Compromise (à tort, puisqu'on sait maintenant que Mlle de Fontanges est morte d'une pleurésie) dans cette sombre histoire, la marquise fut délaissée par le roi.
Depuis 1683, Mme de Montespan n'avait plus de titre mais elle demeura cependant à la Cour, ne pouvant se résoudre à s'éloigner du roi. Elle suivait le train de vie, donnant de grandes fêtes, vivant toujours sur un grand pied. En 1685, sa fille Melle de Nantes épousait le duc de Bourbon, Louis III de Bourbon-Condé. En 1692, son fils Maine se mariait avec une petite-fille du Grand Condé et sa fille Melle de Blois devenait l'épouse du duc de Chartres, neveu du roi. Elle était fière des brillants mariages de ses enfants. Le roi lui-même a d'ailleurs envisagé que le duc du Maine monte sur le trône en cas d'extinction des Bourbons et, à sa mort il souhaita que celui-ci et son frère, le comte de Toulouse, assurent la Régence du futur Louis XV. En 1691, Madame de Montespan se retira à Paris où elle vécut dans la dévotion, la générosité et la volonté d'expier ses torts passés. Elle se disait toujours malade, sans l'être véritablement, et elle montrait constamment la crainte la plus vive de mourir. Son appartement restait éclairé pendant la nuit, et on la veillait toute la nuit au cas où son sommeil vînt à s'interrompre. Elle mourut en 1707, lors d'une cure à Bourbon-l'Archambault, après avoir fait une confession publique.
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