• FRANCOISE D'AUBIGNE

    Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon, née le 27 novembre 1635 à la prison de Niort et décédée le 15 avril 1719 à Saint-Cyr-l'École est une femme de la noblesse française. Plus connue comme Madame de Maintenon.

    Françoise d’Aubigné est née le 27 novembre 1635 à la prison de Niort, geôle de son père Constant d'Aubigné, incarcéré pour dettes.

    Françoise d'Aubigné passe les premiers mois de sa petite enfance, lorsque son père sort de prison de Niort, après la mort du <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Cardinal_de_Richelieu" title="Cardinal de Richelieu"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>cardinal de Richelieu, chez Mme de Villette, sa tante huguenote, au château de Mursay, au nord de Niort. Elle passe les douze années suivantes à la Martinique, dont elle garde un souvenir très fort.

    À son retour en France, en 1647, Françoise découvre la mort de son père.

    De retour en France, Françoise perd très vite aussi sa mère, qui vit dans la quasi-misère et doit faire des procès à la famille de son père. Elle est à nouveau prise en charge par sa marraine de Niort, Mme de Villette, protestante notoire. Mme de Neuillant, amie de la Reine mère, d'origine espagnole la récupère pour la reconvertir au catholicisme et abjurer sa foi <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Calviniste" title="Calviniste"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>calviniste par la force, avant de la placer au couvent des Ursulines de Niort, puis chez les Ursulines de la Rue Saint-Jacques à Paris. Elle y rencontre le chevalier de Méré, qui se prend d'affection pour celle qu'il nomme "la jeune indienne".

    Quatre ans après son retour en France, en avril 1652, à l'âge de seize ans, Françoise d'Aubigné épouse l'écrivain humoriste Paul Scarron, de vingt-cinq ans son aîné, protégé de Madame de Neuillant, alors gouvernante des filles d'honneur de son amie la reine mère Anne d’Autriche. Fêtard et cultivé, ami de nombreux artistes, Scarron est partiellement paralysé depuis un bain nocturne dans la Seine en hiver. Il propose à une Françoise orpheline, sans le sou et fragilisée, de payer pour qu'elle puisse intégrer un couvent, ou de l'épouser.

    "La belle Indienne" influence la deuxième partie de l'œuvre de Paul Scarron, qui fera ensuite fréquemment référence à la nécessité d'aller aux Indes et à la Martinique.

    Madame Scarron devient l’animatrice du salon ouvert par son mari, très fréquenté par les écrivains de l'époque. Dès lors, elle se tisse un solide réseau de relations avec les beaux esprits du Marais parmi lesquels se trouvent <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Ath%C3%A9na%C3%AFs_de_Montespan" title="Athénaïs de Montespan"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Françoise 'Athénaïs' de Montespan, Ninon de Lenclos, <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Bonne_d%27Heudicourt" title="Bonne d'Heudicourt"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Bonne d'Heudicourt et bien d'autres.

    En 1660, alors qu'elle a vingt-cinq ans, Scarron qui lui avait inculqué une grande culture, meurt en ne lui léguant que des dettes. De son mariage, Françoise avait gagné l’art de plaire et en avait conservé les relations; ainsi, Anne d’Autriche, sollicitée par des amis communs, accorda à la veuve Scarron une petite pension. À la mort de la reine mère, sa pension est rétablie grâce à Mme de Montespan, non encore favorite ; les deux femmes s'étaient rencontrées chez le maréchal d'Albret, cousin par alliance de Mme de Montespan et proche de Scarron. Si Mme de Montespan pensa à elle pour devenir la gouvernante des bâtards royaux, c'était parce que la veuve Scarron avait su la divertir et qu’elle était discrète, mais aussi et surtout parce que Françoise savait bien que l’on gagnait toujours à servir le Roi.

    En 1669, sur la proposition de Mme d'Heudicourt, elle accepte la charge de gouvernante des enfants illégitimes du roi et de Mme de Montespan, alors qu’elle vient de refuser d'être la dame de compagnie de Marie Françoise de Savoie-Nemours, reine du Portugal. Elle s’installe donc à <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Vaugirard" title="Vaugirard"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Vaugirard et y rencontre pour la première fois le roi qui s’y aventurait pour voir ses enfants. Elle réapparaît à la cour en 1673 lors de la légitimation des bâtards royaux.

    Le 27 décembre 1674, elle achète pour 150 000 livres, avec l'argent du roi, le château et le titre de Maintenon à <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Charles_Fran%C3%A7ois_d%E2%80%99Angennes" title="Charles François d’Angennes"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Charles François d’Angennes, marquis de Maintenon, qui fut gouverneur de Marie-Galante (le titre qu'avait convoité le père de Françoise). Les enfants bâtards du roi, d'abord élevés à Vaugirard, le sont ensuite dans le château de Maintenon. L'un d'eux accompagnera en 1691 <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Cavelier_de_la_Salle" title="Cavelier de la Salle"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Cavelier de la Salle dans l'expédition de trois navires en Louisiane, qui se termine par un fiasco.

    Les traces écrites de sa véritable relation avec le roi la font remonter à 1675, même s'ils se sont rencontrés dès 1669. Sa faveur commença à se déclarer lorsque, en 1675, le roi la nomma « marquise de Maintenon ».

    Elle s’acquitta avec succès de sa tâche puisque le roi lui conféra en 1680, la charge de « dame d’atour » de la dauphine. C’est à l’occasion de cette charge qu’elle se rendit à Barèges pour soigner le duc de Maine, franchissant le col du Tourmalet en 1675. Par la suite, tout s'accéléra, sa faveur grandit, elle forma avec le roi le vrai couple parental des bâtards, dont le duc de Maine.

    La disgrâce progressive de Madame de Montespan, compromise dans l’affaire des poisons, la mort en couches de <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Mademoiselle_de_Fontanges" title="Mademoiselle de Fontanges"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Mademoiselle de Fontanges, dernière favorite du roi (qui avait l'âge d'être sa fille) puis, le 30 juillet 1683, celle de la reine Marie Thérèse d'Autriche, mettent fin au cas de conscience qui se posait à Mme de Maintenon concernant sa relation avec Louis XIV et lui permettent de prendre un ascendant grandissant sur le roi. Celui-ci, éternel amoureux, a besoin d'une femme, mais sa « conversion » l'incite à fuir le péché de la chair. Ne voyant pas d'utilité en une union politique avec l'infante Isabelle du Portugal ou la princesse Anne-Marie-Louise de Toscane, pourtant citées comme favorites pour le trône, le roi penche vite pour un mariage d'inclination avec celle qu'il aime raisonnablement.

    Avec le soutien actif de l'Église de France, Françoise d'Aubigné, veuve Scarron, et âgée de près de cinquante ans, épouse secrètement, dans la nuit du 9 au 10 octobre 1683, le roi de France et de Navarre, « le plus grand roi du monde » selon les dires de Louvois. Ce mariage morganatique ne restera secret que pour le peuple. À la Cour, l'on sait bien ce qu'il en est : le roi passe une grande partie de son temps dans les appartements de sa femme et, lorsque madame de Maintenon se déplace en chaise à porteurs, les princesses doivent suivre immédiatement derrière. Ce qui fera dire à Madame de Maintenon : « Mon bonheur est éclatant ».

    Mme de Maintenon fait planer sur la cour à la fin du règne de Louis XIV une ère de dévotion et d'austérité. On lui prête une grande influence sur le roi et sur la Cour, notamment concernant la décision ayant conduit à la <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/%C3%89dit_de_Fontainebleau" title="Édit de Fontainebleau"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>révocation, en 1685, de l’édit de Nantes, qui provoqua l’exode d'une grande partie des protestants, ou l’incitation au déclenchement de la guerre de Succession d'Espagne en 1701.

    Il est sûr que son statut ambigu (elle était une simple mondaine en public, reine en privé, mais aussi collaboratrice, belle-mère et belle grand-mère) fut source pour elle d'une grande tension psychologique. Peu aimée de la famille royale, elle le fut encore moins des courtisans et du peuple qui lui prêtaient un pouvoir disproportionné et voyaient en elle le « mauvais génie » de Louis XIV.

    Trois jours avant la mort du roi en 1715, Madame de Maintenon se retire jusqu'à sa propre disparition à Saint-Cyr dans la Maison royale de Saint-Louis, maison d'éducation pour jeunes filles nobles et désargentées fondée en 1686, où elle reçoit la visite du tsar Pierre le Grand (qui était "venu voir tout ce qui en valait la peine en France"). En 1793, la Maison royale devint un hôpital militaire pour finalement accueillir, de 1808 à 1940? l’École spéciale militaire de Saint-Cyr et, depuis les années 1960, le lycée militaire de Saint-Cyr.


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